Cours semaine 1, vidéo 1


La méthode DataJournalisme 

Comment devenir un bon Datajournaliste ?
Chapitre 1
Semaine 01: Cours 01
"Pourquoi faire du datajournalisme"

Bonjour à tous, bienvenue dans ce Mooc consacré au Data Journalisme 
Ensemble nous allons explorer durant 4 semaines tous les recoins de cette discipline nouvelle, le but n'est pas de faire de vous des informaticiens ou des Designers mais vous faire découvrir les enjeux, les méthodes et les outils nécessaires à l'analyse et à la  visualisation de données.

Vous allez aussi la possibilité de suivre 4 tutoriels afin de vous former aux outils les plus usités par les data journalistes.

Les compétences que vous allez acquérir dans les prochains jours vous permettrons d'être plus efficace dans votre métier de journaliste ou de communiquant quelque soit le support, papier, radio, télé ou web, surtout et on y reviendra à la fin du MOOC ces compétences sont très demandées dans la plupart des entreprises où chacun se rend compte qu'il y a de la valeur dans les données sont forcément demandées sans pour cela avoir les moyens de les exploiter.

L'un des premiers exemples de datajournalisme qui fait toujours parler de lui aujourd'jui a été réalisé par Propublica une entreprise à but non lucratif en 2009 en coopération avec le Los Angelès Times...Les journalistes ont eu l'intuition que quelque chose ne tournait pas rond dans le système médical californien et que certains infirmiers et certaine infirmières pouvaient continuer à exercer malgré des manquements avérés comme des mauvais traitements par exemple. Un article sur un infirmier aurait été une anecdote. 

Pour montrer l'ampleur du problème, PROPUBLICA et le TIMES
ont obtenu et analysé toutes les plaintes déposées prés de l'autorité de régulation des infirmiers et ont montré que toutes les plaintes mettaient plus de 3 ans à être instruite et que n'importe quel infirmier mis à la porte pour faute grave pouvait retrouver du travail dans un autre hôpital sans aucun problème.

Ils ont mis à disposition du public une base de données des infirmiers impliqués en tout 36 articles ont été publiés à partir de cette base de données. Même si la législation européenne en matière de données personnelles un tel projet pourrait tout à fait être mené de ce côté de l'atlantique. Surtout l'approche est typique du datajournalisme, les journalistes posent une question, cherchent les données pour y répondre et exploitent  la base de données pendant plusieurs mois, nourrissant un journal par des dizaines d'articles et au passage cette enquête de PROPUBLICA a poussé l'Etat de Californie à faire évoluer sa législation sur les infirmiers.

Les journalistes de données ont en parle en tant que tel depuis
2010 quand WikiLeaks est arrivé sur la scène médiatique, les rédactions européennes se sont alors aperçues du potentiel des données.  Julian Assange et son équipe ont donné accès à quelques journaux à plus de 90. 0000 documents portant sur la guerre en  afghanistan; Pour la première fois la matière d'une enquête était une base de donnée. Rien que pour lire les documents, les compétences informatiques étaient nécessaires, pour les analyser, les visualiser, en tirait du sens et le communiquer, les rédactions ont du fonctionner différemment, des designers, des développeurs et des journalistes experts de la Guerre en Asie Centrale ont collaborés pour produire des articles et des cartes interactives qui montrent la réalité d'une guerre méconnue.Cette collaboration est au coeur du data journalisme permet de créer des produits nouveaux qui change la donne pour le lecteur que pour les rédactions, depuis wikileaks des équipes spécialisées ont été créées, la radio publique républicaine NPF dispose d'une équipe Apps qui a réalisé des enquêtes interactives comme Borderlands, NPR http://apps.npr.org/borderland/, des images, des chiffres, des cartes s'y cotoient dans des cartes dédiées, ZEIT online http://www.zeit.de/wirtschaft/arbeitslosigkeit à Berlin tient un bureau du chômage région par région qui est actualisé tous les mois. C'est une nouvelle manière de parler d'un sujet récurrent. En France, le Monde possède une équipe de spécialistes, les décodeurs qui passent au crible l'actualité en utilisant souvent les techniques du datajournalisme, le mouvement va à s'en accentuant. Les prix du DataJournalisme, les datajournalism Adwards qui sont décerné tous les ans par le global Edital Networks
reçoivent de plus en plus de candidature, on est passé de 180 2012 à 520 en 2014

Semaine 01: Cours 01
Chapitre  2
"Pourquoi un tel engouement?" 
 Après tout les infos-graphies ou les enquêtes à base de chiffres ne sont pas nouvelles.Déjà dans les années 60 certains journaux américains ont utilisés l'ordinateur pour leurs enquêtes. Cela s'appelait le journalisme assisté par ordinateur.

Philippe Meyer est le pionnier du genre en 1968 alors qu'il travaillait pour le Dailyfreepress il a réalisé un sondage dans les quartiers noirs après une émeute, en mettant en place une enquête quasi scientifique.



Il a pu monter que les causes des émeutes n'était pas celles montées par intelligentsia locale.Quelques années plus tard en 1988 l'atlanta
constitution mena une enquête sur la couleur de l'argent qui montrait à partir d'une analyse systématique par quartier que les banques ne prêtait pas aux noirs, même s'ils appartenaient à des classes aisées. ces 2 enquêtes assistées par ordinateur ont reçus des prix Pulitzer.

 On ne parlais pas à l'époque de Data Journalisme, il y a 4 raisons qui marquent un changement :
1. La première raison est sociologique, en Europe et tout particulièrement chez les francophones les écoles de journalismes et les rédactions, recruté presque exclusivement chez les étudiants en humanité c'est à dire, en lettres ou en histoire ou en science-politique parmi eux rares étaient ceux qui étaient à l'aise avec les chiffres et les données. Cela est entrain de changer, on ne peut plus se vanter dans une rédaction de plus rien comprendre aux maths.
Ce changement est en partie du à l'abondance de données chiffrées dont on dispose aujourd'hui c'est la 2 ème raison, le coût de la collecte de données à beaucoup baissé, il est moins cher de tout collecter puis de faire le tri que de tout descider en amont, quelles données collectées, la troisième raison est technique, dans les années 60 il fallait des semaines pour louer un ordinateur  et analyser les données d'un sondage, aujourd'hui la puissance des calculs des ordinateurs couplé à celle de l'informatique dans le cloud ou dans le nuage permet à n'importe quel individu connecté à internet de traiter des quantités virtuellement illimitées de données et ce à très bas côut.
Enfin la quatrième raison est celle qui est la plus importante pour les journalistes. La numérisation de l'information et sa dématérialisation permet d'inventer de nouveaux modes de publication. Nous ne somme plus de nous limiter à un article de 3000 signes avec une infographie. Aujourd'hui le journaliste peut imaginer tout type de produits idatorials que cela soit sur un écran que cela soit sur un contenu papier.

Résumé : 

L'acte de naissance du Journalisme 

1. L'émergence des geeks - journalistes
2. L'abondance de données numérisées
3. Le développement de la micro-informatique


Chapitre 3
Semaine 01: Cours 01
Définitions et atouts du DataJournalisme

Cet état des lieux amène à une définition : le Journalisme de demain

Le datajournalisme c'est la création d'un récit (Chiffres ou autres) que l'on pourrait pas traiter sans ordinateur.Cette définition intégre des enquêtes réalisées à partir de données publiés sous forme d'articles textes comme l'enquête de Phipippe Meyer dans les émeutes d'Harditroad tout comme les visualisations ou des applications inter-actives qui raconte elles aussi des histoires comme celle-ci virtuellement virtual water qui nous montre combien de quantité d'eau nous consommons, chiffres à l'appui.


le traitement des données reste le point central du datajournalisme, Simon Rogers, ancien journaliste du guardian à Londres dit que le DataJournalisme est le nouveau mouvement punk car tout le monde peut s'y mettre.

Face à l'abondance de données et d'outils pour les traiter les data journalistes cherchent des solutions nouvelles utilisant l'informatique pour des problèmes classiques comme comment raconter une histoire, comment rapporter des faits, ce Mooc va vous permettre de vous y retrouver dans ce grand bouleversement et surtout de, vous y mettre.

Les data journalistes sont un peu les hackers de l'information le terme a longtemps fait peur on pourrait cependant le traduire par bidouilleur. 


Jean-marc Manach qui se définit comme journaliste hacker et il est un pionniers en France.Il a bidouillé sur minitel avant d'arriver sur le web au début des années 1990. Enquêteur passé par OWNI, le Monde diplomatique, le Canard enchaîné et plusieurs autres, ils nous expliquent pourquoi faire du Datajournalisme. 



Bibiographie :



Journaliste

"envoyé spécial" ("fixeur") sur Internet, journaliste d'investigation,

blogueur au Monde (Bug Brother), animateur du #14h42 pour Arrêts sur Images & NextInpact,

co-auteur d'une Contre-histoire de l'Internet (web+doc pour Arte),

ex-grand reporter au Vinvinteur sur France 5,

j'ai aussi travaillé à Owni, InternetActu, Transfert.net, Vendredi...

pigé au Diplo, à ZDNet, Nova Mag', & au Canard Enchainé aussi /-)


Sinon, mes chroniques pour CULT sur France 5 (avec Ray Cokes) & Eclectik
avec Rebecca Manzoni) sur France Inter doivent être à l'INA (enfin j'espère).

Formateur
pionnier du journalisme (d'investigation) sur l'internet, & du "datajournalisme", 
j'ai beaucoup écrit sur la sécurité informatique & la protection des sources,
aux sujets desquels je suis intervenu à Science Po, RSF, au CF(P)J, à l'ESJ,
plusieurs autres écoles de journalisme, + l'Ecole Multimédia, & l'Ecole Militaire.

Bidouilleur
j'ai bricolé plusieurs sites web et contribué à plusieurs sites & campagnes de défense
des droits de l'homme & de la vie privée; j'ai aussi créé un aggrégateur de moteur de recherches,
manhack.net, qui permet d'utiliser + de 500 fonctionnalités de + 300 moteurs & bases de données...
 

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et nous raconte un de ces 1ers projets en 2004 alors que les parlementaires français s'apprêtaient à passer une loi interdisant les sites webs non déclarés à la CNIL.

Pour vous montrer l'absurdité de la chose, j'ai développé un petit script qui allez chercher tous les sites webs des députés dans une base de données de la CNIL des sites webs déclarés, j'ai pu démonter que les 3/4 des sites des députés n'étaient pas déclarés à la CNIL et donc qu'ils avaient votés une loi pour se faire condamner.

Le fait de jouer avec les faits de l'information ou de pouvoir naviguer à l'intérieur des informations, cela amène une vraie valeur ajoutée et donc pourquoi, parce que c'est possible techniquement aujourd'hui de le faire, c'est pas possible de le faire en radio, en télé, presse écrite, sur le web on peut le faire et cela amène, enfin cela peut amener une vraie valeur ajoutée...et 

cela n'est pas une vraie obligation, mais à la fois pour une game/play, côté jeu mais aussi naviguer dans les données pour faire une enquête, on pourrait parler de pleins autres exemples où l'on permet de prolonger une enquête grâce à des données.Ce qui faut bien comprendre c'est que pour faire du Datajournalisme il faut aimer bidouiller, faut être curieux, il faut aimer colecter des données il y a un côté chercheur d'or pour creuser des données, les collecter, les nettoyer, les agréger, les trier,cela représente beaucoup de boulot, cela peut représentait beaucoup de boulot, des fois cela peut-être très simple, mais en plus c'est marrant, c'est agréable... Cela peut-être plus intéressant que d'aller sur le terrain, mais je ne dis pas qu'il ne faut pas aller sur le terrain mais je dis qu'il y a énormément beaucoup de choses que l'on peut faire devant un ordinateur avec des données. Internet c'est la meilleure chose qui soit arrivée au journalisme avant l'imprimerie parce-qu’on a accès à une foultitude d'informations de données de sources auxquelles jamais auparavant on avait accès.

Nous retrouverons Jean-Marc Manach tout le long de ce Mooc ainsi que de nombreux autres experts.
Quant à nous on se retrouve demain pour découvrir la méthode de journalisme de données. 

Résumé :

Voici les points à retenir du cour d'aujourd'hui : 


A quoi sert le DataJournalisme ?


1. Créer un récit à partir d’éléments numériques
2. Dépasser l'anecdocte
3. Donner de la crédibilité à une enquête
4. Trouver des angles exclusifs


Pourquoi le Datajournalisme s'impose aujourd'hui ?
1. Meilleure acceptation des Sciences dans les rédactions.
2. Abondace de données numérisées 
3. Puissance immense dans le Cloud
4. Invention de nouveaux formats de récit. 

C'est la fin de ce premier cours de ce Mooc et je vous remercie de l'avoir suivI et je vous dis à demain.

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